Le désir féminin
- laurence dubois
- 25 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 juin
En pratique quotidienne on entend trois types de plaintes :
* Je n’ai jamais envie
* Je n’ai pas de plaisir
* Ça me fait mal
Dans ce post j’aborde aujourd’hui l’absence de désir.
Il est nécessaire de replacer le trouble dans son histoire. « Est-ce comme cela depuis toujours ou suite à un évènement ? » et d’éliminer une cause organique avant de proposer un protocole de soin.
Je montre souvent une courbe physiologique de la réponse sexuelle ce qui permet de mieux comprendre les différentes phases du rapport sexuel et d’identifier la phase qui pose problème.
Sur le plan physiologique les femmes sont sujettes à des variations hormonales.
En effet le désir dépend du taux de testostérone, des œstrogènes et des neurotransmetteurs notamment la dopamine ;
Ces variations impactent le désir.
En effet pendant la période pré-ovulatoire qui correspond à un pic d’œstrogène, il augmente.
Dans la deuxième partie du cycle, la baisse de l’estradiol entraine une chute de la libido pour a nouveau augmenter avant l’apparition des règles.
La prise de contraceptifs oral peut chez 30 % des femmes inhiber la sexualité.
Pendant la grossesse :
Au cours du premier trimestre la libido est faible.
Les femmes sont préoccupées par leurs nouvelles sensations, la modification de leur corps et leurs lots de symptômes.
A cela vient s’ajouter parfois des angoisses légitimes (peur de faire une fausse couche ce qui est très fréquent, peur d’un changement dans la relation de couple… )
Cette étape passée le désir revient.
Une grossesse non pathologique permet d’avoir une sexualité active pendant plusieurs mois.
Après l’accouchement :
L’hyperprolactinémie bloque le désir.
La manière dont la femme a vécu son accouchement peut impacter de manière défavorable la libido avec notamment la peur d’avoir mal.
Pendant la période de préménopause qui se manifeste par un déséquilibre des œstrogènes sur la progestérone
A la ménopause.
Le désir sexuel n’est pas toujours altéré, tout dépend de la qualité de la sexualité avant.
Toutefois la lubrification dû aux œstrogènes fait défaut.
Mais la physiologie n’explique pas tout. « La femme n’est pas qu’un corps »
Elle a aussi un cerveau avec ses propres réponses physiologiques et émotionnelles
Enfin certaines pathologies lourdes tels les cancers, la fibromyalgie…ainsi que certaines pathologies mentales inhibent partiellement ou totalement le désir.
Le désir peut être guidée par une attractivité sexuelle vis-à-vis de son ou sa partenaire et par la dynamique conjugale qui nécessite un ajustement réciproque.
Une communication efficiente verbale ou non verbale permet d’ajuster les attentes de chacun afin de créer un espace favorisant la rencontre intime.
Tous ces éléments sont prix en compte lors du premier entretien afin de réorienter vers une consultation médicale si cela est nécessaire ou bien de construire un protocole de soin adapté à la plainte.
Si la plupart du temps c’est la personne qui souffre de la situation qui vient consulter, il est presque toujours nécessaire de voir le couple afin d’affiner le « diagnostic » et de solutionner la problématique.





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