top of page

Les Pervers narcissiques : Du meurtre psychique à la vie

  • Photo du rédacteur: laurence dubois
    laurence dubois
  • 23 juin
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 juin

Ce premier post introductif sera suivi d’autres textes où je développerai :

  • Les mécanismes de l’emprise

  • Le profil des « personnes à risque » puisque le Pervers narcissique choisit sa victime

  • Je vous donnerai des outils d’évaluation utiles à la détection de mécanismes de mise

en danger dans la relation à deux

  • J’aborderai la manière dont les thérapies brèves peuvent accompagner les victimes à

guérir leurs blessures.


Alors n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour avoir accès de manière simple aux autres publications.
ree

Les pervers narcissiques

La première définition de cette perversion a été proposée par Monsieur Paul Claude Racamier, Psychanalyste en 1987.

Elle est suivie de deux publications en 1987 et 1992.

Il définit « le mouvement pervers narcissique essentiellement comme une façon organisée

de se défendre de toute douleur et contradictions internes et de les expulser pour les faire

couver ailleurs, tout en se survalorisant tout cela aux dépens d’autrui ».


Cependant, nous devons surtout une tentative de compréhension de ce mode de fonctionnement au Docteur Alberto Eiguer, Psychanalyste de renommé mondial qui a consacré une grande partie de sa vie à cette problématique.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont « Le pervers narcissique et son complice » et de son dernier livre publié en 2017qui a pour titre : « Le pervers narcissique » aux éditions Puf .

En France la première femme qui fait référence dans ce domaine d’expertise est Madame

Marie-France Hyrigoyen, Psychanalyste aussi et autrice de nombreux ouvrages afin de

déjouer les mécanismes d’emprises et de lutter contre les violences conjugales : quelles

soient physiques et ou psychologiques.

Elle met en évidence la souffrance des femmes qui croisent sur le chemin un homme doté de ce mode de fonctionnement qui s’avère être une pathologie.

Elle s'intéresse surtout aux hommes manipulateurs et violents.

Elle les considèrent comme des bourreaux à l'encontre de leur partenaire.


Si dans la majorité des cas les victimes sont des femmes, malgré tout il ne faut pas occulter

le fait que les victimes peuvent être des femmes mais aussi des hommes.

Quoi qu’il en soit, le processus à travers la relation toxique conduit irrémédiablement à une destructuration progressive de la victime.

ree

Elle décrit le pervers narcissique comme « un prédateur allant jusqu’à détruire l’identité de

sa proie par la manipulation mentale ».

Cette problématique fait l’objet de nombreuses émissions et articles, livres, voire de condamnation des « bourreaux » et la relaxe des victimes qui parfois à bout commettent l’irréparable.

Est-ce un phénomène nouveau ou pas ?

Personnellement, je ne le pense pas. *

Par contre, tout laisse à penser que la parole se libère bien qu’on sache que le nombre de victime portant plainte est inférieur aux nombres de victimes concernés.

Les statistiques ne tiennent pas comptent des passages à l’acte suicidaires qui relève parfois de l’expression d’une parole indicible.

Le passage à l’acte prend place des mots pour le dire.


Le dépôt de plainte est le premier acte de la reconstruction

La plupart du temps c’est une personne de l’extérieur qui encourage à sortir la victime de cet

enfer.

La reconnaissance des mécanismes d’emprises par le système judiciaire a mis de

nombreuses années à être entendu.

Aujourd’hui il semblerait que la parole des victimes soit mieux accueillie lorsqu’elles trouvent le courage de porter plainte contre leurs bourreaux.

Malheureusement peu de femmes ou d’homme (encore moins) franchissent la porte d’un

commissariat.

La création d’unités des victimes dans la plupart part des commissariats français avec une

équipe pluridisciplinaire (doté d’un policier spécialisé, d’une assistante sociale et d’un

psychologue sans compter, les médecins légistes et les avocats participe activement au

processus de reconnaissance de la victime et de fait reconnue comme telle), permettra aux victimes de démarrer un processus de reconstruction.


Le processus de reconstruction.

La victime ne peut pas faire l’impasse d’une thérapie quelque soit le praticien qu’elle choisit.

Toutefois je pense que les thérapies brèves centrés solutions sont les plus adaptées puisqu’elles partent de l’ici et maintenant.

Quand la victime consulte suffisamment tôt, je pense que mon travail consiste à lui permettre d’identifier les mécanismes souvent sournois de la relation d’emprise

Marche par marche la victime se reconnecte à elle-même jusqu’au jour ou elle peut enfin se projeter dans un futur qui lui permettra de mettre dans une case de son cerveau « ce passage à vide ».

Ainsi elle commencera à se projeter pour construire progressivement un futur en adéquation avec ses besoins, ses envies, ses désirs.


Mon expérience de psychothérapeute de couple me conduit à avoir une oreille très attentive afin de détecter les processus de communication toxiques, c'est à dire relevant d’une manipulation mentale.

Après une première consultation d'évaluation, si toutefois je détecte une relation d'emprise, je fais en sorte de convaincre chacun des membres du couple à me consulter individuellement.

Ce que les psychanalystes déconseillent : ils invitent chacun des protagonistes à consulter un thérapeute différent.

Dans la plupart des cas, l'agresseur ne peut pas reconnaitre son dysfonctionnement et n'envisage pas de suivre un protocole de thérapie.

Le modèle américain de thérapie de groupe obligatoire me semble tout à fait pertinent mais reste très difficile à mettre en place en France.

L'injonction de soin proposée parfois quand la justice est intervenue pour sanctionner l'agresseur est à ma connaissance une prise en charge individuelle.


Revenons en à la victime

Je lui propose des séances individuelles, dans un espace sécure.

La première étape du processus de changement consiste à admettre que sa relation de couple est toxique, ce qui d'emblée n'est pas facile à envisager pour elle.

La deuxième étape, un protocole de soin individualisé qui a pour objet :

  • Un processus de restructuration :

    • Comment j'étais avant cette rencontre ?

    • Qu'est ce que je faisais et que je ne fais plus ?

    • Qui je voyais et que je ne vois plus ?

    • Qu'est ce que je portais et que je porte plus ? etc

  • De cicatrisation des blessures visibles et invisibles.

J'utilise à cet effet l' Hypnothérapie qui est scientifiquement prouvée aujourd'hui comme une des approches psychothérapeutique la plus efficiente dans la prise en charge des traumatismes.

J'y associe d'autres modèles de soin auxquels j'ai été formé afin d'assurer une prise en charge globale évitant des processus de répétition.


Exerçant à Rennes comme psychothérapeute depuis plus de 30 ans, j’ai accompagné beaucoup de femmes ou d’hommes dont la dynamique de couple était perverse.


Si vous êtes ou avez été victime de personne ayant ces troubles de la personnalité narcissique, sachez que vous n'êtes pas la seule, que vous n'avez pas à vous culpabiliser et qu'il existe des solutions.


Nous verrons ensemble la prise en charge la mieux adaptée à votre souffrance.



 
 
 

Commentaires


bottom of page